Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entrer dans la recherche
Entrer dans la recherche
Publicité
Archives
2 avril 2006

Mouvement de grève à Paris 8

Bonjour à tous,

Ci-joint un e-mail de Stéphane bonnery, professeur à l'UFR 8 de Paris 8, concernant l'appel à la grève du 4 avril prochain.

"Il reste deux jours. C'est peu pour que soient accomplis tous les gestes de mobilisation pour la manifestation du mardi 4 avril. Mais dans une période où l'histoire s'accélère, c'est aussi un temps considérable à utiliser pour que cette manifestation soit une réussite, une nouvelle marée humaine dans tout le pays. Les informations officielles le masquent : les salariés et les jeunes à l'étranger, victimes de la précarité, en Europe et au-delà, ont le regard tourné vers nous, faisons la preuve de la capacité du peuple à imposer des choix démocratiques.

Car même dans la manifestation gigantesque du mardi 28 mars, nous sommes loin d'avoir fait le plein : il y a encore une partie de la population hostile au CPE mais spectatrice des événements qui peut rejoindre les manifestants.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin mais à un tournant du mouvement. Le pouvoir espère un essoufflement dû à ses annonces et aux vacances : ces manipulations ne trompent personne. Au contraire, la journée de mardi peut être une journée décisive où ce mouvement saura élever son niveau de lutte, s'élargir encore pour gagner le retrait du CPE.

Il y a donc deux jours pour convaincre nos concitoyens. Et pour les convaincre sur le fond, sans que ceux qui luttent depuis deux mois cèdent à la fatigue et se posent en donneurs de leçons : nous sommes majoritaires dans le pays sur cette question, sachons rallier à notre cause.

Mardi, chaque femme et chaque homme dans la rue seront comme un bulletin de vote pour un référendum contre le CPE. Disons le autour de nous ! Le calcul est simple : chacun des 3 millions de manifestants la semaine dernière doit convaincre quelques personnes autour de lui.

A l'université et au lycée, aussi surprenant que cela paraisse, même dans les établissements mobilisés, il y a encore des jeunes à convaincre : de spectateurs fatalistes des événements et de l'avenir, ils sont une force de réserve si leurs collègues les convainquent qu'ils sont en capacité de peser sur cette période décisive.

Dans chaque quartier, dans chaque village, avec combien d'amis et de voisins chacun de nous n'a pas encore échangé pour l'inviter à partir ensemble à la manifestation ?

Chaque salarié est concerné directement par le démantèlement du code du travail : leur débrayage sera décisif mardi. Quels sont les amis ou membres de la famille à qui nous n'avons pas encore téléphoné pour l'encourager à convaincre ses collègues de travail de se joindre au cortège local lycéen-étudiant-salarié ?

Il sera temps après d'envisager la suite : il reste encore deux jours, soit un laps de temps énorme pour que les gestes de chacun d'entre nous renversent le cours des choses.

Stéphane Bonnéry,
enseignant-chercheur (université Paris 8) en lutte "

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité