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24 juin 2006

salut à tous !!!

Vous je ne sais pas , mais moi j'ai les boules de voir tout le travail collectif ne servir à rien puisqu'il n'est pas abouti. Ca peu paraître bête, mais j'ai l'impression d'un échec, d'un échec de GROUPE.

Jean Louis , que j'ai rencontré cette semaine , me tint ce langage :

NOUS SOMMES TOUS VALIDES ( validés)

Bon !!! mais il reste le travail sur ces fiches. Lors de la dernière réunion du groupe nous avons évoqué plusieurs moyens pour finir le travail afin qu'il puisse servir aux futurs L2 et L3 .

DONC :  Je lance un appel à tous ceux et celles qui ont aussi les "boules" et qui auraient un peu de temps pour reprendre leur fiche et d'y porter les corrections . Et tout ça gratuitement et sans note !!!

A bon entendeur au boulot !!!

A bientôt et si je ne vous croise pas dans la fac  BONNES VACANCES A TOUS !!!   

THIERRY. M

PS: 1 ) Jean Louis , si tu lis ce texte ne tient pas compte des fautes !!!

        2 ) vous avez aimé et vous voulez me le dire, vous avez détesté et vous voulez m'engeuler, vous n'osez pas le faire sur ce blog !!! alors , faites le sur mon mail: marchalt@msn.com

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13 juin 2006

Correctif des URLs

2 avril 2006

Mouvement de grève à Paris 8

Bonjour à tous,

Ci-joint un e-mail de Stéphane bonnery, professeur à l'UFR 8 de Paris 8, concernant l'appel à la grève du 4 avril prochain.

"Il reste deux jours. C'est peu pour que soient accomplis tous les gestes de mobilisation pour la manifestation du mardi 4 avril. Mais dans une période où l'histoire s'accélère, c'est aussi un temps considérable à utiliser pour que cette manifestation soit une réussite, une nouvelle marée humaine dans tout le pays. Les informations officielles le masquent : les salariés et les jeunes à l'étranger, victimes de la précarité, en Europe et au-delà, ont le regard tourné vers nous, faisons la preuve de la capacité du peuple à imposer des choix démocratiques.

Car même dans la manifestation gigantesque du mardi 28 mars, nous sommes loin d'avoir fait le plein : il y a encore une partie de la population hostile au CPE mais spectatrice des événements qui peut rejoindre les manifestants.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin mais à un tournant du mouvement. Le pouvoir espère un essoufflement dû à ses annonces et aux vacances : ces manipulations ne trompent personne. Au contraire, la journée de mardi peut être une journée décisive où ce mouvement saura élever son niveau de lutte, s'élargir encore pour gagner le retrait du CPE.

Il y a donc deux jours pour convaincre nos concitoyens. Et pour les convaincre sur le fond, sans que ceux qui luttent depuis deux mois cèdent à la fatigue et se posent en donneurs de leçons : nous sommes majoritaires dans le pays sur cette question, sachons rallier à notre cause.

Mardi, chaque femme et chaque homme dans la rue seront comme un bulletin de vote pour un référendum contre le CPE. Disons le autour de nous ! Le calcul est simple : chacun des 3 millions de manifestants la semaine dernière doit convaincre quelques personnes autour de lui.

A l'université et au lycée, aussi surprenant que cela paraisse, même dans les établissements mobilisés, il y a encore des jeunes à convaincre : de spectateurs fatalistes des événements et de l'avenir, ils sont une force de réserve si leurs collègues les convainquent qu'ils sont en capacité de peser sur cette période décisive.

Dans chaque quartier, dans chaque village, avec combien d'amis et de voisins chacun de nous n'a pas encore échangé pour l'inviter à partir ensemble à la manifestation ?

Chaque salarié est concerné directement par le démantèlement du code du travail : leur débrayage sera décisif mardi. Quels sont les amis ou membres de la famille à qui nous n'avons pas encore téléphoné pour l'encourager à convaincre ses collègues de travail de se joindre au cortège local lycéen-étudiant-salarié ?

Il sera temps après d'envisager la suite : il reste encore deux jours, soit un laps de temps énorme pour que les gestes de chacun d'entre nous renversent le cours des choses.

Stéphane Bonnéry,
enseignant-chercheur (université Paris 8) en lutte "

29 mars 2006

POUR VENDREDI SOIR !!!

Cela fait maintenant huit semaines que dans la rue on clame haut et fort ne pas être en harmonie avec les décisions gouvernementale au sujet du contrat de première embauche.

Hier, c’est près de trois million de personnes selon les syndicats  étudiants, lycéens, parents inquiets de l’avenir de leurs enfants et différents syndicat ont défilé à travers toutes les grandes villes de France. Il semblerait que le gouvernement fasse encore la sourde d’oreille aux cris du peuple qui l’a élu par défaut.

Les perspectives ne semblent pas de bonnes augures, on se retrouve encore aujourd’hui dans une impasse où le gouvernement se refuse au retrait total du CPE.

Il serait bon que vendredi soir ,nous prenions un peu de temps sur le cours pour faire le point sur ce qui se passe à travers un échange sur une question qui nous concerne tous.

A vendredi soir.

                             Thierry

27 mars 2006

le fil rouge ou comment entrer dans la recherche?

Chère Dan,

Je regrette que nous n’ayons pas eu la possibilité de nous rencontrer et d’échanger sur la notion de fil rouge. Il est vrai que je suis traversée par les évènements au travers du non au CPE ! Pour compléter mon premier e-mail, voici mes réflexions sur ce thème. Je souhaite que l’on ait bientôt l’occasion d’y réfléchir ensemble. Le parallèle que tu fais entre le fil rouge et l’apprentissage me semble pertinent, malgré tout je préfère m’interroger sur le comment et reprendre ta dernière phrase, « apprendre, c’est « désapprendre », pour rompre avec ce qui nous enferme et nous aliène. »

Le fil rouge ou fil conducteur  ou comment entrer dans la recherche ?

Je pourrais reprendre le titre sous forme de question de Philippe Meirieu, Apprendre …oui, mais comment, ESF Editeur, 1987 et avoir comme regard, entrer dans la recherche … oui, mais comment.

Le fil rouge pour reprendre les termes de René Barbier lors de la formation DUFA de Paris 8 est une « thématique reliée à une ou des pratiques de formation qu’on questionne avec des éclairages théoriques avec une question qui émerge». En fait, le fil rouge serait un moyen qui permettrait le cheminement de la réflexion. Il est comme une visée, un horizon qui traverse plusieurs notions : celles d’implication et de distanciation, de temps vécu, de dynamiques contradictoires, de complexité et d’hétérogénéité, expressions chères à Jacques Ardoino (voir article de Jacques Ardoino, « L’implication », déc.1991, disponible sur le site personnel de René Barbier).

Le fil rouge n’est cependant pas un mot clé qui tomberait du ciel mais plutôt une trace de ma réflexion qui mettrait celle-ci en perspectives.

Il serait donc tout à la fois passé et devenir,  processus inscrit dans une temporalité ; s’y mêlent un retour sur soi et une maturation qui donnent de nouvelles impulsions-qui peuvent être contradictoires- comme dans l’approche spiralée de la recherche-action existentielle développée par René Barbier  (voir l’article à l’adresse http://www.barbier-rd.nom.fr/RAresume.html ).

Dans une temporalité, ce fil rouge, cette thématique personnelle (l’évènement-sphinx chez Edgar Morin) qui émerge au fil de mes réflexions me permet de faire des liens, des va-et-vient qui mettent en dialogue un contexte complexe. Fils/liens/tissage, Edgar Morin rappelle dans un ouvrage l’étymologie de complexité : « La complexité, terme dérivé du latin, complectere (« entrelacer, tresser ensemble »), consiste tout d’abord à tisser les différents fils du savoir pour qu’ils forment une corde unie, un tissu dense. […] Dans la trame et la chaîne de ce tissu complexe, les fils individuels, tout en étant inséparablement associés, ne disparaissent pas dans le tout, mais s’en distinguent. » (Edgar Morin, La complexité humaine, Champs-L’Essentiel, Flammarion, 1994, p. 12).

Le fil rouge n’a donc pas valeur unificatrice mais permettrait plutôt de provoquer des détours de la pensée, d’appréhender les bouleversements qui secouent une problématique et de m’inscrire  dans une approche qui développerait mon sens critique.

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25 mars 2006

La posture du chercheur : la question de

La posture du chercheur : la question de l’implication

 

   L’objectivité et la subjectivité dans le processus de recherche :

 

Ce débat est omniprésent dans les discours sur la recherche scientifique et polarise l’objectivité et la subjectivité au titre d’ennemis inconciliables. C’est en grande partie ce débat qui alimente les tensions entre la subjectivité et la rigueur scientifique. Les questionnements que suscite l’appréhension subjective de la réalité dans le processus de recherche ne peuvent donc être écartés. La manière d’appréhender cette réalité va déterminer le positionnement épistémologique du chercheur. En sciences humaines deux courants s’opposent et proposent des paradigmes différents :

Pour la pensée positiviste, l’objectivité est une condition sine qua non de la connaissance scientifique.

Pour la pensée empiriste, la connaissance prend forme dans l’interaction chercheur/objet de recherche.

C’est dans ce dernier courant que nous nous situons.

 

      La complexité du réel

 

De notre point de vue nous rejoignons le courant de pensée qui pose comme postulat la complexité du réel (Edgar Morin[1]). Nous devons concevoir la pensée complexe dans la perspective d’une approche systémique c'est-à-dire d’un système composé d’un groupe d’éléments ouvert sur l’environnement où s’effectuent des échanges, des relations et des interdépendances entre les constituants du groupe et l’environnement extérieur.

Pour parvenir à mieux appréhender la réalité nous devons non seulement observer mais surtout nous intégrer à notre société par l’observation et la conception. Dans cette idée, nous rejoignons l’idée d’implication du chercheur à son objet exposé par René Barbier[2].

 

    L’implication du chercheur

 

L’implication c’est tout ce qui est plié, replié dans la recherche. La notion d'implication devient alors une partie intégrée à la réalité, une partie qui fait la réalité. L'implication est toujours liée à la question de la subjectivité. Nous apprenons également d'une réalité au travers de ce que nous projetons. Nos implications sont ce à quoi nous tenons le plus dans l'existence: nos enracinements, nos attaches, nos désirs, nos pulsions libidinales, nos fantasmes, nos structures psychiques primaires, nos milieux socioprofessionnels d'appartenance, nos idéologies,  etc... L’implication est le lieu des inter-relations où tout se tient. Pour René Barbier il existe 3 modes d’implication essentiels : je suis nécessairement impliqué (né dans une famille, dans une culture, dans le monde), je m’implique (j’ai une réflexion sur tout ce qui m’entoure et m’implique : conscience, réflexion critique), j’implique les autres et le monde (quand je revendique un désir, je mets en cause les autres).

 

     Comment travailler l’implication du chercheur

 

Dans le cadre de sa recherche, le chercheur en sciences humaines, doit toujours se demander :

Pourquoi et en quoi il est impliqué dans telle discipline, dans tel champ ?

Comment il construit cette passion, cet intérêt, pour cette discipline, pour ce champ ?

Quel est l’idéal qu’il veut atteindre ? Qu’est-ce qui lui donne envie ?

 

Un des moyens d’élucider son implication à l’objet de recherche est l’Histoire de vie.



[1] E Morin, Introduction à la pensée complexe, Editions du seuil, 2005, 158p.

[2] R. Barbier, L’approche transversale, Anthropos, 1997, 351p.

25 mars 2006

les champs de recherche, les courants de recherche et les communautés de référence

Les champs de recherche

Les champs de recherche sont tout simplement les domaines ou sujets de recherche que l’on souhaite effectuer. Cela peut donner lieu à des enquêtes et des études sur le terrain ou théoriques. Ils sont généraux et peuvent être déclines en sous-ensembles (spécialités).

Ce sont aussi ce que l'on appelle les emplacements reservés à l’interrogation dans les moteurs de recherche sur internet. Exemples : « Titre, Objet, Mot-clef, Langue, Format, Expression exacte ou Un des mots suivants » dans des moteurs tels que Google, Lycos et Yahoo pour ne citer que les principaux.

Les courants de recherche

Un courant de recherche est l’expression d’une pensée scientifique qui possède une façon originale de procéder à des enquêtes et à utiliser ses propres outils de recherche qui font plus ou moins autorité dans le temps en fonction de nouveaux concepts.

L'apport principal des courants de recherche qui se construisent autour de la connaissance de l'expérience et de l'analyse des pratiques consiste à identifier et faire reconnaître socialement les savoirs élaborés dans le cours de l'action.

Les communautés de référence  

Ce sont les différentes écoles de pensée scientifique discutant de la méthodologie a suivre ou pronant telle ou telle direction pour l’entreprise de recherche. Cela peut aussi bien être, par exemple, des GIS (groupement d’interêt scientifiques), le CNRS(Centre National de la Recherche Scientifique), les ENS (Ecole Normale Supérieure)ainsi que des écoles de sociologie telles que l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Science sociale)qui, tous, chacun dans des champs différents office d’autorité intellectuelle et scientifique et servent donc de modèles de recherche.

                                    

24 mars 2006

La méthodologie

La méthodologie[Fiche des apprentis chercheurs:A.L.Samuel ESTRIPLET /PIERRE J. Emmanuel]

Conseil aux apprentis chercheurs.-

« Rien ne se perd, rien ne se crée; tout se transforme » Lavoisier. Ceci dit, la recherche n’est pas l’œuvre des profanes. Le chercheur est un visionnaire devant déterminer son champ, élaborer sa problématique, faire l’état des lieux empiriquement et/ou scientifiquement, apporter sa touche originale à la réalité de par ses propositions ou ses découvertes. Aussi doit-il agir avec méthode pour ne pas sombrer dans l’abattement, ou plutôt faire oeuvre qui vaille ; et je crois que, même à travers sa communauté de référence, le Grand Architecte de l’Univers saura subtilement lui venir en aide, s’il fait appel à Lui (Estriplet).    

Méthodologie : Définition.-

La méthodologie est le moment intermédiaire, le point de passage entre un ensemble de théories et les pratiques auxquelles elles renvoient [Delplancke 1975]. Autrement dit, c’est un ensemble de techniques et de procédures adoptées pour arriver au but d’une recherche. Elle est aussi l’étude systématique par observation de la pratique scientifique, des principes qui la fondent et des méthodes de recherches utilisées [Le Petit Larousse Illustré 2005].

En effet, ces définitions nous renvoient à la notion « méthode » dont le sens peut varier suivant le contexte considéré. Abordons la scientifiquement.

Méthode : Définition – Différents types – Outils.-

La méthode (du grec méthodos/du latin méthodus) est l’ensemble des démarches rationnelles que suit l’esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration d’une vérité. [Le Nouveau Petit Robert 1996].En sciences humaines, la méthode est aussi diverse que les champs d’étude.

On en distingue 2 types : la méthode qualitative et la méthode quantitative.

1. La méthode qualitative  est celle qui permet au chercheur de comprendre un phénomène (visible ou caché) dans sa singularité. Elle tient compte des enchaînements, des logiques de l’expérience des individus (croyance, représentation, style, stratégie) et des interprétations qu’ils en font. La collecte d’informations est réalisée par : observation, entretien ou histoire de vie….

           a)      l’observation est la constatation exacte d’un fait à l’aide de moyens d’investigation et d’études appropriées à cette constatation (Cl. Bernard). Elle peut être directe si elle se fait par le chercheur lui-même, ou indirecte si elle se fait à l’aide de documents venant des autres. Elle peut être systématisée (préparé, spontanée) ; quantitative (dimension, quantité) ; qualitative (description, réflexion) ; participante (le chercheur est « in » ou « out » du groupe) ; continue (événement : rétrospectif ou suivi).

           b)      L’entretien est  le procédé par lequel le chercheur recueille des informations très nuancées liées au but fixé par la communication verbale avec un ou plusieurs interlocuteurs accompagnée de relance visant à susciter l’expression. Il peut être non directif (à usage psychologique et sociologique, l’interviewé expose à son gré) ; directif (le chercheur conduit l’interviewé  à répondre à des questions précises) ; semi-directif (pas de conversation : l’interviewé dispose d’une grille où sont répertoriées et classées des questions spécifiques sur un thème précis à approfondir).

           c)      L’histoire de vie est l’étude détaillée sur un ou quelques points précis de la vie d’une personne (monographie).

2. La méthode quantitative dépendant plus ou moins de la méthode qualitative est celle qui consiste à quantifier et à mesurer un phénomène grâce à l’utilisation de sondage ou d’enquête.

     L’enquête est la méthode consistant à interroger un échantillon (spécimen) d’individus repré-sentatif de la population étudiée à l’aide d’un questionnaire sur un sujet et une population donnés. Les informations recueillies sont alors analysées statistiquement. L’enquête peut être longitudinale (sur une période de vie de façon rétrospective) ; transversale (sur une situation photographiée à un temps T. Ex : recensement). L’enquête peut se faire suivant 2 techniques :

           -         l’une interventionniste où l’enquêteur est face à l’enquêté remplissant le questionnaire directement sur ordinateur (CAPI : Computer Assisted Personnel Interview) ou sur papier. Il peut être rempli par téléphone (CATI : Computer Assisted Telephone Interview).

           -         l’autre autoadministrée divisée en enquête postale (envoi du questionnaire à l’enquêté avec une enveloppe timbrée pour le retour), enquête par dépôt (dépôt du questionnaire chez l’enquêté par l’enquêteur revenant le chercher sur rendez-vous après remplissage).

N.B.- Quand l’Internet est utilisée pour sa réalisation, on parle de l’enquête e-formulaire.

Outil : Déf.- Dans la recherche, un outil est un instrument permettant de réaliser une opération déterminée.

Ex : questionnaire, grille d’entretien/d’observation, magnétophone.

Liens Internet de prolongation : www.barbier.rdnom.fr/larecherche.html 

                                                      www.-enquetes.ined.fr/outils.htm

24 mars 2006

Le Fil Rouge : Qu'est-ce-qu'apprendre ?

Le Fil Rouge : Qu’est-ce qu’apprendre ? Selon Olivier  Riboul

        Apprendre est acquérir une information, ou un savoir-faire, ou une compréhension. L’information est la forme inférieure de l’acte d’apprendre. Elle est au service de l’apprentissage et de l’étude.

       L’apprentissage est l’acquisition d’un savoir-faire c’est-à-dire une conduite utile au sujet. Au niveau le plus bas de l’apprentissage se situe le dressage. Le dressage est le Conditionnement pavlovien qui consiste à acquérir un lien rigide entre un signal et une  réaction. Cette conduite automatique ne confère aucun savoir-faire. La répétition est utile mais non suffisante. L’apprentissage par essais et erreurs n’est pas qu’une simple reproduction. L’apprentissage méthodique est propre à l’homme. Méthode globale et méthode analytique ne peuvent être opposées de façon aussi simple.

       Un apprentissage humain est celui qui aboutit à des savoir-faire permettant d’en acquérir une infinité d’autres ; c’est celui où l’on apprend à apprendre et à être.

       L’étude ne se ramène ni à l’information ni à l’apprentissage. Son but est de faire comprendre. Comprendre ne se transmet pas et  ne s’inculque pas. Comprendre est par excellence l’acte que personne ne peut faire pour moi.

Quel est alors le sens de l’enseignement ?

       L’enseignement est une activité à long terme, qui se déroule dans une institution spécifique, confiée à des personnes compétentes et qui a pour but de permettre aux enseignés d’acquérir des savoir-faire, des savoirs organisés et transférables,en développant l’esprit critique. Faire apprendre signifie faire connaître, faire agir, faire comprendre.

Qu’est-ce qu’un maître ?

       C’est celui qui enseigne et détient un pouvoir. Sa supériorité peut être contestée, et pourtant un maître est quelqu’un qui enseigne ce qui n’est pas dans les livres. Il éduque en enseignant. L’enseignant affirme sa « maîtrise » par rapport aux élèves et à l’institution.

       Les pouvoirs de l’enseignant sont nombreux : la discipline, le programme, l’évaluation et enfin la motivation. Cette dernière n’est pas une transaction entre la demande spontanée de l’élève et les exigences de l’enseignement. Cette pédagogie de la transaction est dépendante de la motivation du maître.

       L’acte pédagogique est toujours un acte de sélection par la connaissance du code, la compréhension du modèle, la difficulté du rythme, l’ignorance des moyens ou des fins, et enfin les sanctions.

Comment l’homme peut apprendre ?

       Apprendre, pour l’empirisme, c’est faire l’expérience des choses, une expérience qu’aucune communication verbale ne peut remplacer. Apprendre, pour le rationalisme, c’est cela, et c’est en plus découvrir une évidence, recevoir une illumination intellectuelle au-delà des mots. Dans les deux cas, le langage reste extérieur et inférieur à l’acte d’apprendre. L’homme peut apprendre et comprendre parce qu’il parle. Apprendre le langage est apprendre à  penser.

       La fin de l’enseignement est de n’acquérir non pas une culture mais une compétence qui intègre le savoir et le savoir-faire. Cette compétence est une aptitude au jugement, un pouvoir de juger.

       Apprendre vraiment, c’est toujours « désapprendre », pour rompre avec ce qui nous enferme et nous aliène. 

                                                                              

                                                                              Etudiante M1 Sc.Educ : Dan Yang                              

24 mars 2006

l'organisation générale du savoir et de la recherche

L’organisation générale du savoir et de la recherche


   
Depuis le début du XXe siècle, l'organisation et la planification de la Recherche (choix des propriétés, stratégies, politiques d'investissement, coordination des efforts...) devient nécessaire. La Recherche est de nature privée (pour 50 à 70% des fonds dans les pays industrialisés) ou publique (où le militaire occupe une place importante voire centrale). Aujourd’hui, la plupart des pays développés consacrent de 2 à 3% de leur P.I.B. à la recherche-développement (RD), montant qui tend à baisser depuis les années 90[1].   
    En 1990-1992, les disciplines-programmes étaient réparties comme suit, en pourcentage de la dépense publique, et pour un volume total de 85.9 milliard de francs : spatial (17,7) ; sciences de la vie (11,2) ; aéronautique (10,5) ; nucléaire (9,5) ; autres R-D militaire (9,2) ; télécommunications (8,5) ; physique (6,6) ; sciences humaines et sociales (6,5) ; sciences pour l’ingénieur (6,1) ; sciences de l’univers (5,1) ; chimie (3,3)  ; médecine clinique (2,2) ; appui à l’innovation (2,3) ; mathématiques (1,2). Elle se structure autour de quatre enjeux de nature différente : culturelle (rayonnement, formations de cadres), économique et sociale (arme dans la compétition internationale), stratégique au sens large, et militaire, se diversifiant et se complexifiant entre spécialisation d'une part et pluridisciplinarité d'autre part, et laisse apparaître des questions liées aux finalités de la recherche, aux responsabilités des scientifiques et à l’éthique. En 1990, la Triade (l'Union européenne, les Etats-unis et l'Asie industrialisée) représente 90% des 400 milliard de dollar de RD.   
    Les structures de la recherche en France, et globalement dans les pays industrialisés, sont au nombre de 5 : O les établissements d'enseignements supérieurs (universités, grandes écoles), O 9 Etablissements Publics Scientifiques et Technologiques (EPST) dont le CNRS, seul organisme au monde de recherche totalement pluridisciplinaire O 16 Etablissement Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC) comme le CEA pour l'énergie atomique, -O 2 Fonds, le Fonds National de la Science et le Fonds de la Recherche Technologique qui pilotent la recherche pour le ministère par leurs financements O 3 Fondations consacrées à la recherche médicale. Les chercheurs appartiennent à des laboratoires de recherche qui dépendent de ces différents organismes, et parfois de plusieurs d'entre eux à la fois.
    La Recherche est aussi dotée d'un système d'évaluation, qui diffère selon les pays. En France, le financement, ou l'avancement d'un chercheur sont décidés sur la foi d'un rapport soumis à un conseil d'évaluation de « pairs », seuls capables de réaliser ces expertises en raison de la complexité des recherches,. Ces rapports, les noms des rapporteurs, sont presque systématiquement rendus publics. Chaque chercheur publique est ainsi évalué tous les deux ans. Ce type d'évaluation limite efficacement les risques de corruption (copinages, influence de mandarinat, querelles de chapelle) ou le pilotage autocratique de toute instance, même gouvernementale, d'après Hélène Cherrucresco. Seulement ce dernier est aujourd'hui remis en cause, avec la mise en place des Fondations, qui élargissent le mode de fonctionnement des 2 Fonds mis en place en 1999, sur le modèle anglo-saxon qui se généralise : conseil scientifique entièrement nommé par le ministère, décisions anonymes, attributions des crédits sans concertations... Ces fonds et fondations permettent de réorienter la Recherche vers de nouvelles finalités définies selon les besoins à court terme des industriels et des militaires.
    Pour ce qui est des brevets et des publications, la Triade concentre l'essentielle des publications (76%) et brevets (94% chiffre de 1991). Ces deux modes de valorisation de la recherche se distinguent par leur caractère marchand ou non. Les publications sont non-marchande : les théorèmes de L. Lafforgue, chercheur au CNRS, font maintenant partie du patrimoine commun de l'humanité. Les brevets conduisent eux à des applications industrielles et sont donc de nature marchande.


 

[1]Nos sources sont « La recherche scientifique » Encyclopédie universalis 2002 et H. Cherrucresco « De le recherche française... » Gallimard 2004

 

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